Ego, quand tu nous tiens !
Pouvons-nous faire l’expérience de la vie sans l’aide de l’ego ?
L’ego désigne la conscience et la représentation que l’on a de soi-même en tant qu’être unique et indépendant des autres. Il représente la personnalité, le Moi, construit au travers de son histoire personnelle et avec lequel il vit la réalité selon ses propres critères. L’individu change tout au long de sa vie mais il garde au plus profond de lui-même un ego qui le caractérise, qui surnage au-delà du vécu et des expériences et qui s’exprime avec une certaine forme d’autonomie.
Dans la pensée dominante actuelle, il est généralement admis que l’égo – par ailleurs souvent largement valorisé – joue un rôle non négligeable dans les réalisations personnelles. En motivant un individu pour atteindre des objectifs ambitieux, il permet à celui-ci de se sentir valorisé aux yeux des autres et à ses propres yeux.
A l’inverse, un égo surdimensionné peut être source de problèmes relationnels chez un individu devenu narcissique et égocentrique.
En gardant une certaine distance, on constate que l’ego est en fait la partie de nous-même qui est à l’origine d’une insatisfaction permanente et de ce fait de notre souffrance ou tout au moins d’un mal-être. C’est lui, l’ego, qui réagit mal face aux critiques ou qui intervient quand nous tirons gloire de ce que nous accomplissons, non pour ce qui a été accompli, mais pour ce que les autres pourront penser en bien de nous. De fait l’ego oscille entre le rejet de ce qui ne convient pas et la recherche de ce qui nous glorifie.
L’ego réagit ainsi sans discernement entre colère, désirs et frustrations car déterminé par notre milieu, notre histoire, nos propres expériences et nos habitudes. Il nous condamne donc à une vision étroite de la réalité : celle-ci, forgée dans nos conditionnements et donc en fonction de critères anciens et inadaptés à l’instant présent, est le fruit d’une perception qui s’impose à nous sans discernement et que nous alimentons par nos actions et nos désirs.
Est-ce à dire qu’il faille se débarrasser de son ego ?
Bien évidemment non !
Nous avons besoin de cette base solide qui a été forgée et construite par toutes nos expériences et qui constitue notre personnalité. Se débarrasser de celle-ci n’est pas chose facile et même nier ou effacer l’ego d’un coup de baguette magique ferait place à un vide angoissant et à un monde sans objectif.
Par contre il est important de s’arrêter sur SOI, plus exactement sur le soi fondamental qui représente l’Être masqué par nos conditionnements : par notre propre expérience, nous pouvons comprendre d’où proviennent ces désirs qui tentent de s’imposer en nous et qui sont la source à plus ou moins long terme de notre mal-être. En jauger la futilité et l’inconsistance, découvrir qu’ils ne sont que le fruit d’une perception erronée liée à notre conditionnement permet de les écarter sans frustration et d’en éviter les conséquences.
Entreprise combien difficile dans le quotidien ! La multitude des tâches à accomplir favorise la dispersion de l’esprit, alors que celui-ci aurait besoin d’apprendre à se concentrer.
La méditation, en particulier la méditation ciblée sur les idéaux du Reiki permet d’avancer à son rythme et de se concentrer sur le SOI fondamental, sur l’ÊTRE au détriment du PARAITRE, c’est-à-dire sur l’essence profonde de chacun.