Bonheur et plaisir
Définir le bonheur peut sembler facile au premier abord car c’est un concept qui interpelle : chacun a éprouvé ou cru éprouver, ou tout au moins a aspiré à cet état émotionnel jugé agréable et équilibré. Cependant celui-ci peut être vécu différemment d’un individu à l’autre et pour un même individu peut varier en fonction de l’âge.
Depuis l’antiquité et jusqu’à nos jours, nombreux sont les philosophes qui ont tenté de définir au mieux ce qu’est le bonheur. Les religions ne sont pas en reste en promettant, pour la plupart, le bonheur dans l’au-delà.
Si, pour certains, le bonheur ne pourra être atteint que par la répression des sens et de la jouissance des plaisirs ici-bas, pour d’autres le bonheur est le but recherché de l’individu sur cette terre. Il se résume à la satisfaction des désirs lorsque ceux-ci se sont transformés en plaisir : le plaisir est donc l’étape finale de la satisfaction qui s’estompera cependant une fois le but atteint.
Le bonheur ne serait donc, à un moment donné, que le comblement d’un manque qui, dès qu’il sera assouvi, verra le désir se porter vers un autre objet, et l’idée que l’on se fait du bonheur changera alors de contenu.
Le bonheur s’apparenterait donc plutôt à une forme de bien- être qui correspond à la simple satisfaction des désirs, même si pour certains philosophes, cette satisfaction exclue les excès.
Cette conception du bonheur reste donc peu satisfaisante. Alors peut-on définir le bonheur par son contraire, le malheur, qui se définit par la survenue d’évènements qui affectent cruellement un individu ?
Certainement en partie ! Le bonheur peut se définir par l’absence de souffrance et non par la satisfaction des désirs : il passe par la reconnaissance et l’acceptation profonde de ce qui est essentiel et par l’abolition de ce qui est superflu et artificiel, ce qui met l’individu à l’abri des frustrations qui sont à l’origine de la souffrance.
Le bonheur est donc un état d’être qui demeure immuable malgré les vicissitudes de la vie. Il ne peut être atteint dans le « tout, tout de suite », mais seulement après un long cheminement qui permettra, par la méditation et une réflexion profonde et régulière sur les idéaux du Reiki, de mettre à distance les évènements de la vie.